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Médailles

Commémoration en Province de Liège

du 100e anniversaire de la guerre 1914-1918

Nos médailles

 

A l'occasion du centenaire de la guerre 14-18, le Comité d'Entente des Groupements Patriotiques de Liège a souhaité laisser son empreinte en faisant frapper une médaille commémorative. Cette médaille reprend les motifs de la "Médaille de Liège".

Cette médaille est disponible depuis le mois de mai 2014 en deux versions :

 

- en ARGENT titré à 925° de 22,85 gr de 37 mm de diamètre présentée en capsule et étui en velours. Vendue au prix de 49,- Euros hors frais d'expédition.

 

- en SIMILOR SABLE (couleur bronze) de 22 gr de 37 mm de diamètre présentée en capsule et étui de velours. Vendue au prix de 20,-Euros hors frais d'expédition.

 

Pour toute commande :

 

prendre contact avec le secrétaire du Comité d'Entente par mail.

Médaille de Liège et son ruban
Médaille de Liège et son ruban

La médaille de Liège.

 

La médaille originale était pourvue d’un ruban et avait été remise en avril 1920 aux 70.000 défenseurs de Liège - aussi bien militaires que prisonniers politiques - et ce, en présence du Duc de Brabant et du Général Leman.

Cette médaille en bronze avait un diamètre de 34 mm et était pourvue d’un ruban rouge et jaune, aux couleurs de Liège. Ce n’était pas une médaille officielle mais elle était appelée médaille de Liège et avait autant d’aura que la médaille de Verdun. Le port sur l’uniforme par des militaires en service actif fut d’ailleurs toléré par le Ministre de la Guerre.

Avers
Avers

L’avers montre le Perron de Liège, symbole des Libertés Liégeoises, avec, en arrière plan, la croix de la Légion d’honneur délivrée à la Ville de Liège par décret présidentiel du 7 août 1914 pour sa résistance héroïque face à l’envahisseur. Le millésime « 19/14 » se trouve de part et d’autre du Perron avec les lettres « L/G » signifiant « Libertas Gentis » ou « Liberté du Peuple ». En exergue, figure le texte « LA VILLE DE LIEGE A SES VAILLANTS DEFENSEURS »

Revers
Revers

Le revers représente une scène de guerre avec une casemate détruite en bordure de Meuse et quelques soldats qui la défendent encore.

Photo JPG
Photo JPG

A l’époque, la gravure avait été confiée au sculpteur liégeois Georges PETIT (1879-1958), également sculpteur du Monument de la Défense du fort de Loncin. La frappe avait été réalisée à la Monnaie Royale de Belgique par l’atelier MICHAUX.

Fontaine des trois grâces - Collection de la Ville de Liège
Fontaine des trois grâces - Collection de la Ville de Liège

Pourquoi le Perron?

 

Les origines du perron ne sont pas clairement définies, on le présenta successivement comme pierre druidique, monument celtique ou éburon, pierre de justice, pilori, calvaire, croix de mission, croix de marché, croix haussée etc., etc... De tous les historiens qui traitèrent la question, les moins discutés jusqu'à présent s'accordent pour y reconnaître une croix de juridiction. Les croix de juridiction sont en fait, la forme chrétienne donnée depuis un temps immémorial aux mégalithes qui à l'époque barbare servaient de lieu de juridiction et de siège aux tribunaux. Quant à l’étymologie, le mot perron dériverait du latin petra (pierre), suivant laquelle le perron serait simplement un « poteau sur pierre », c’est-à-dire une pierre de justice surmontée d’un poteau ou d’une colonne.

 

Le Perron fut primitivement le symbole des prérogatives du prince, de sa juridiction et de celle de ses officiers. II était aussi le rappel de son devoir, autant que de son droit, de faire pour tous régner la loi et la justice. Aussi, à Liège, fut-il d'abord le lieu où se proclamaient officiellement les sentences des échevins, les édits et les mandements de l'Evêque.

 

Mais, l’autorité du prince-évêque devint illusoire après l’époque de Notger et de ses premiers successeurs. Le gouvernement fut dès lors aux mains du chapitre et des patriciens d’abord, des métiers ensuite. Une nouvelle puissance est née. Instinctivement, elle s'appuiera sur le vieil emblème qui, devenu aussi symbole juridique de la nation, incarnera, d'autre part, les privilèges, franchises et libertés du pays. Et comme le prince marquait du Perron son emprise sur ses lieux de souveraineté, les Bonnes Villes se reconnaîtront par son signe. Dès ce moment, la signification "juridiction" est dépassée par la notion de "franchise". Désormais, le Perron est avant tout, au-dessus de tout, l'insigne de la Patrie.

(http://www.province-de-liege.info/province/armoiries/perron.htm)

 

Nous retrouvons le Perron sur les armoiries de la Ville de Liège

 

De gueules au perron haussé, supporté par trois lions sur trois degrés, monté d'une pomme de pin, sommé d'une croix pattée, le tout d'or, accosté d'un L et G capitals de même. L'écu sommé d'une colonne murale du même et orné extérieurement, en commençant par la dextre de l'écu, des bijoux de la croix de guerre italienne, de la croix de guerre belge de 1940 avec palme, de la croix de la Légion d'honneur et de la médaille militaire pour la bravoure du royaume des Serbes, Croates et Slovènes, munis de leurs rubans et mouvants de la pointe.

Sur le blason, les lettres L et G correspondent à l'expression latine Libertas Gentis qui signifie « Liberté du peuple ».

L'appellation officielle des armoiries de la Ville de Liège a été fixée par arrêté du Régent du 1er février 1947

(http://www.fabrice-muller.be/liege/blason-ville.html)

 

Croix de la légion d'Honneur
Croix de la légion d'Honneur

La Légion d’Honneur :

 

Entre 1791 et 1793, la Révolution supprima toutes les distinctions. Le Consulat, par arrêté du 4 nivôse an VIII (25 décembre 1799) complété par l'arrêté du 21 thermidor an IX (9 août 1801) institua les armes d'honneur afin de distinguer les soldats ayant accompli une action d'éclat. Ces armes, garnies en argent, portaient une inscription nominative et leur attribution donnait droit à un supplément de paie.

 

Ce système de récompenses ne s'adressant qu'aux militaires, la France ne possédait plus de système de récompenses complet. Bonaparte, conscient de la nécessité de rétablir ce principe, envisagea début 1802 de créer une institution qui porterait le nom de Légion d'honneur.

 

La Légion d'honneur s'inscrit dans le programme de réorganisation de la Nation, au même titre que le code civil, le Conseil d'Etat, la Cour des Comptes, le corps préfectoral, et les grandes écoles...

 

« Je défie, déclarait le Premier Consul, qu'on me montre une République ancienne ou moderne dans laquelle il n'y a pas eu de distinctions (...). Les Français (...) n'ont qu'un sentiment, l'honneur. Il leur faut donc donner un aliment à ce sentiment-là ; il leur faut des distinctions. »

 

Le 29 floréal an X (19 mai 1802), fut promulguée la loi portant création et organisation de la Légion d'honneur, après avoir été adoptée par le Corps législatif par 166 voix sur 276 votants.

 

La nouvelle Institution se voulait un corps d'élite destiné à réunir le courage des militaires aux talents des civils, formant ainsi la base d'une nouvelle société au service de la Nation. Le 14 floréal an X (4 mai 1802), Bonaparte déclarait en effet au Conseil d'Etat : "Si l'on distinguait les hommes en militaires ou en civils, on établirait deux Ordres tandis qu'il n'y a qu'une Nation. Si l'on ne décernait des honneurs qu'aux militaires, cette préférence serait encore pire car, alors, la Nation ne serait plus rien."

 

A sa création, la Légion d'honneur était composée de quatre grades (légionnaire, officier, commandant, grand officier). La dignité de grand aigle ou grande décoration ne fut créée qu'en 1805 (30 janvier). Hors action d'éclat, une durée de services de vingt-cinq ans fut requise tant pour les services militaires en temps de paix, que pour les fonctions civiles. Les titulaires de la Légion d'honneur après réception d'une lettre d'avis, devaient prêter serment. Ils le firent à la République, puis à l'Empire après la proclamation du régime le 29 floréal an XII (19 mai 1804).

 

Selon le texte de création, l'Institution devait être administrée par un grand conseil, qui nommait le Grand Chancelier. Dans les faits, l'Empereur dirigea lui-même l'Institution qu'il avait imaginée, assisté jusqu'aux Cent-Jours compris, par le comte de Lacépède, naturaliste, nommé Grand Chancelier le 26 thermidor an XI (14 août 1803).

 

Le siège de l'Institution fut fixé au palais de Salm, acheté à cet effet le 13 floréal an XII (3 mai 1804). Il s'y trouve encore aujourd'hui. (http://www.legiondhonneur.fr/)

 

La Ville de Liège est décorée de la Légion d’Honneur.

Décret :

Journal officiel (8 août 1914)

Paris, le 7 août 1914

Monsieur le Président,

Au moment où l’Allemagne, violant délibérément la neutralité de la Belgique, reconnue par les traités, n’a pas hésité à envahir le territoire belge, la ville de Liège, appelée, la première, à subir le contact des troupes allemandes, vient de réussir, dans une lutte aussi inégale qu’héroïque, à tenir en échec l’armée de l’envahisseur.

Ce splendide fait d’armes constitue, pour la Belgique et pour la ville de Liège en particulier, un titre impérissable de gloire dont il convient que le gouvernement de la République perpétue le souvenir mémorable en conférant à la ville de Liège la croix de la Légion d’honneur.

J’ai, en conséquence, l’honneur de vous prier de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint, approuvé par le Conseil de l’Ordre de la Légion d’honneur et décidant que la croix de la Légion d’honneur est conférée à la ville de Liège.

Le ministre des Affaires étrangères, Gaston Doumergue.

Le Président de la République Française

Sur la Proposition du Ministre des Affaires étrangères

DECRETE:

Article Premier. — La croix de chevalier de la Légion d’honneur est conférée à la ville de Liège.

ART. 2. — Le ministre des Affaires étrangères et le grand chancelier de l’Ordre sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 7 août 1914.

Par le président de la République.

R. Poincaré

Le ministre des Affaires étrangères

Gaston Doumergue